Les thérapeutes – psychiatres, psychologues, assistants sociaux – cherchent à accueillir la parole singulière de toute personne adulte en souffrance psychique.

Nous proposons un accueil, une ou plusieurs rencontres, afin de construire ensemble une réponse adéquate : consultations individuelles, psychothérapie, rencontres ponctuelles ou régulières avec l’entourage ou toute personne concernée, groupes de paroles, orientation, etc.

ASSUÉTUDES ET DÉPENDANCES

L’unité Assuétudes du Centre Chapelle-aux-Champs est composée de psychiatres et de psychologues dont l’orientation thérapeutique est analytique et systémique. Son travail de prise en charge thérapeutique concerne des patients souffrant d’une problématique de dépendance sous quelque forme que ce soit (alcoolisme, toxicomanie, abus médicamenteux, pathologie du jeu, troubles alimentaires,…) ainsi que de leur entourage (thérapie familiale ou individuelle). Les prises en charges familiales se font en co-thérapie (deux thérapeutes reçoivent la famille). Ce travail ambulatoire nécessite une collaboration avec le réseau de soins environnant (médecins généralistes, lieux hospitalier de crise ou de post-cure) ainsi qu’avec les travailleurs sociaux.

Assuétudes et dépendances – Dispositif spécifique suivi de fratries

CO-THÉRAPIES DE COUPLE

L’unité Clinique du Couple accueille et oriente les demandes d’entretien de couples. Ce travail se fait principalement par le biais d’une permanence téléphonique, assurée par l’un des membres de l’unité. Selon les cas, celui-ci proposera un rendez-vous chez un thérapeute – psychiatre ou psychologue – ou auprès d’un « couple » de thérapeutes.

L’unité assure également les entretiens cliniques : entretiens ponctuels ou suivis psychothérapeutiques plus ou moins longs. Notre équipe reçoit également un nombre important de patients qui, pour l’une ou l’autre raison, préfèrent venir consulter seuls, souhaitant être aidés autour d’une problématique de couple.

CONSULTATIONS TRANSCULTURELLES

Le projet est d’offrir aux patients originaires d’autres cultures, qu’ils soient immigrés de la première ou deuxième génération ou candidats réfugiés en attente de statut, une psychothérapie d’inspiration analytique qui s’appuie sur leurs conceptions culturelles de la maladie mentale. Ces conceptions culturelles, différentes des nôtres, peuvent être utilisées comme supports ou comme leviers du travail d’élaboration psychique visé par la thérapie analytique.

TRAVAIL AVEC LES AUTEURS D’INFRACTIONS À CARACTÈRE SEXUEL (AICS)

La législation belge impose aux personnes condamnées pour avoir commis des actes sexuels abusifs, de participer, dans le cadre de leur libération conditionnelle, à un programme thérapeutique « sous contrainte ». Dans ce contexte particulier, une équipe « spécialisée » dans la prise en charge de ce type de patients a été constituée dans notre Centre. Dès le début, elle a voulu créer les conditions nécessaires pour que ces personnes puissent s’investir vraiment dans un travail psychothérapeutique qui vise un changement réel. L’offre originale de l’équipe consiste en l’obligation pour les patients de participer à deux activités thérapeutiques nettement différenciées :

  • il s’agit d’une part d’une thérapie individuelle psychanalytique,
  • et, d’autre part, d’une thérapie en groupe à référence systémique.

L’engagement de participer à deux activités cliniques différentes, pour une durée d’au moins trois ans, est une condition pour pouvoir s’inscrire dans notre programme.

CLINIQUE DU PSYCHOTRAUMATISME

L’unité de prise en charge du psychotraumatisme est composée d’une équipe pluridisciplinaire composée d’assistants sociaux, de psychologues et de psychiatres. L’axe central de l’unité concerne, d’une part, la prise en charge thérapeutique de patients ayant vécu des traumatismes extrêmes, récents ou anciens, ou bien des traumatismes précoces, infantiles et cumulatifs. D’autre part, l’unité se penche sur des éléments de réflexion sur cette prise en charge et son développement.  Les références théoriques sont principalement psychanalytiques mais aussi systémiques. Ce travail de réflexion ne peut que s’appuyer sur la clinique.

L’unité se concentre sur des patients ayant subi des événements traumatisants (à titre d’exemple: accidents, agressions, attentats, viols, agressions sexuelles, incestes, maltraitances, tortures…) ayant fait effraction dans l’appareil psychique et figé leurs possibilités de réaménagement psychique. L’unité prend en compte les spécificités de la clinique d’un sujet exposé à un ou plusieurs traumatismes, récents ou anciens, qui provoquent l’effondrement existentiel lors d’une période de sa vie, plus qu’à des conflits psychiques internes. Ces deux registres peuvent parfois se confondre et engendrer de la confusion chez les patients comme les thérapeutes. L’enjeu est de dégager les éléments de compréhensions de ces confusions et les prises en charge nous semblant les plus adaptées. L’accent qui est mis sur le traumatisme extrême ou cumulatif  est délicat, et ne peut être mené qu’avec précaution, en comprenant que nous sommes face à un registre du vital, existentiel au sens littéral du terme et au sentiment de continuité d’existence.

Les consultations peuvent se faire d’abord sur le modèle d’un accueil afin de déterminer la pertinence de l’orientation au sein de l’unité, puis les patients peuvent être reçus individuellement, ou en couple et famille, avec un psychothérapeute seul, ou bien en co-thérapie, ou en binôme psychologue/ psychiatre/ assistant social.

L’équipe se réunit formellement pour deux réunions mensuelles. C’est l’occasion d’échanger sur nos prises en charge, de réfléchir sur l’organisation structurelle de l’unité et son articulation avec les autres unités et le département adultes et d’approfondir les réflexions et recherches théoriques par un travail sur des textes, articles, livres ou films.